Cameroun…qu’est-ce que je savais avant d‘être venue ? Pas beaucoup. Bien sur, le séjour était bien organisé par Bobga Gerald et Hope Foundation/ Clotaire Ntienou et WEBDEV Foundation, quand même, je ne savais pas exactement où je vais rester, où je vais travailler avec qui je vais vivre. Une fois arrivée à l’aéroport, j’ai été frappée par la chaleur…;-) le transport à travers de Douala, la nuit dans le bus pour arriver à Bangoua, le village où je passai mes deux mois, était un tour d’un alentour jamais vu. Situé dans les montagnes, avec le sable rouge typique pour l’Afrique je me sentais dès le début à l’aise. Je n’aurais pas pu tomber mieux sur ma famille d’accueil. Je dirais que famille d’accueil n’est pas le bon mot, plutôt ma famille à l’autre côté du monde. Elle était super accueillante est tout de suite j’étais la fille, la sœur, la cousine.
Après une présentation au Collège Evangélique de Bangoua et à l’Ecole primaire de Ndepnou, je commençais à travailler un jour après. Il n’y avait pas beaucoup de temps pour s’habituer… juste deux heures d’observation à l’école primaire qui m’ont montré une manière d’éducation marqué par la force. Ca je ne pouvais pas accepter pour mes propres cours (Anglais, EPS, Allemand). Je voulais savoir si ca marche aussi sans le bâton comme deuxième maître. Je dois dire que les deux premières semaines étaient dures, je devais m’habituer aux enfants, les enfants à la blanche. Mais avec les cadeaux amenés de l’Allemagne j’arrivais à motiver mes enfants. Les cours d’EPS faisaient trop de plaisir pour moi comme professeur car je voyais des enfants qui profitaient de pouvoir se bouger pendant le long jour sur les banques. Mais je vous dis, planifier des cours d’EPS sans avoir un seul maillot, un plot, un ballon, une ligne, pas d’internet, pas de livres, c’est vraiment difficile. On apprend de travailler avec les circonstances, les conditions et il faut devenir créatif. Tout l’effort vaut le coup, les enfants te redonnent tout ! Ils commencent à s’adapter, à travailler avec toi, à sourire… La plus belle des choses était que tous les enfants du village me connaissaient et n’importe où je passais, ils me saluaient : « Bonjour Madame Linda !! ».
Avant d’aller à Cameroun, je me suis promenée par des entreprises et boutiques en demandant des petits dons. Grace à eux, je pouvais réaliser une motivation (crayons de couleur – Volksbank ; ballons, des Jojos – VEKA ; stylos, billes – Deutsche Bank) et du plaisir (donation des brosses à dents aux petits enfants du village – Zahnärztekammer Westfalen-Lippe ). Une entreprise, le VEKA AG qui m’a offert un don de 400 €, m’a donné la possibilité d’acheter six tableaux, six poubelles pour l’école primaire et le collège et de restaurer le terrain du saut en hauteur du collège. L’achat de don se passait en coopération avec les organisations qui s’occupaient de mon séjour (Hope Foundation, Berlin et Webdev Foundation, Yaoundé).
La vie quotidienne ? Je l’aimais beaucoup parce qu’on passe beaucoup plus du temps avec sa famille (il n’y pas l’entrainement, les cours de musique, les rendez-vous avec les amis etc.…). Déjà l’heure de se lever et de se coucher est décalée, on se lève beaucoup plus tôt, vers 6h et on se couche vers 21h. Laver la lessive et les chaussures avec les mains, faire la cuisine sur le feu du bois, cultiver les champs (j’ai eu cinq ampoules ! 😀 ), prendre la douche avec le sceau, aller chercher de l’eau, avoir toujours une torche avec soi au cas de coupure…Les dimanches on va à l’église qui prend trois heures et je n’aurais jamais pu imaginer comment les Africaines sont croyants (Merci Tata Trésor). Ils rendent la grâce au Seigneur.
Après les deux mois je devais dire au revoir à mes sœurs Jojo et Manu, à Maman Jacky, à Billy et Trésor. Dire aux revoir à mes enfants en savant que je ne vais peut-être jamais les revoir, ca fait du mal…
Merci à vous, Clotaire et Bobga, pour l’organisation !!
Linda Koenigsmann, Allemagne. Volontaire 2013