Durant le séjour, j’ai été responsable de la gestion du volet sur l’entrepreneuriat en collaboration avec une équipe solide et très disciplinée. Je m’acquittais aussi du travail technique comme la traduction des présentations et leur élaboration en vue d’être présentées aux participants.

J’ose espérer que j’ai été d’une certaine aide dans le succès du volet du projet Summer 11 pour les séances matinales et de celles en soirée dispensées au personnel de l’hôpital. Malheureusement, l’expansion du volet entrepreneurial à Kamna lors de la troisième semaine n’a pas eu les effets escomptés en raison d’un nombre insuffisant de participants répétés. Cela fut cependant hors de notre contrôle.

Dans un deuxième temps, je fus membre de l’équipe en charge du travail communautaire réalisé à l’hôpital. Avec des moyens très limités au niveau matériel et budgétaire et avec notre familiarisation avec les façons de faire du personnel, je crois que le projet fut tout de même un succès. La mise en œuvre et la planification tardive de ce projet a diminué considérablement l’éventail de notre champ d’actions tout comme le temps consacré à ce volet (quatrième et dernière semaine du projet seulement). Par contre, cette expérience servira à la réalisation d’un volet similaire dans un projet futur.

Comme je n’avais pas beaucoup d’attentes mises à part celle de me sortir de ma zone de confort et le nombre de participants aux séances des divers volets du projet, je crois que mes réalisations étaient conformes à mes attentes puisque les séances d’entrepreneuriat ont aidé à augmenter le nombre total de participants au projet. En effet, avec une vingtaine de participants ayant assisté à au moins un des cours pour les séances du matin et pour celles en soirée et en considérant la dizaine de participants ayant (tout de même) pris part aux quelques séances à Kamna, le volet entrepreneuriat a donc contribué d’une certaine façon à attirer une cinquantaine de participants au projet.

Au niveau personnel, je peux affirmer que bien que cela ne considérait pas une de mes attentes officielles, j’ai réussi à combiner mon domaine d’études au projet (MBA) avec le projet Summer 11. La matière enseignée dans les cours d’entrepreneuriat était directement en lien avec la matière que j’ai apprise lors de ma maîtrise. De plus, le volet de gestion de projets, qui m’intéresse particulièrement, a aussi constitué une part importante de ma participation au projet dans le cadre de l’organisation des cours d’entrepreneuriat et des travaux communautaires à l’hôpital.

Les nombreux commentaires positifs et les témoignages concrets d’appréciation des gens qui ont assisté à nos cours m’ont vraiment fait chaud au cœur et donné le sentiment d’avoir accompli quelque chose qui avait beaucoup de valeur à leurs yeux. La satisfaction personnelle que j’en ai retirée efface complètement tous les petits pépins rencontrés en cour de route. Ces pépins sont, entre autres, la planification des activités reliés à l’enseignement qui était souvent fait à la dernière minute et aux aléas logistiques qui n’ont pas semblé tourner en notre faveur.

Je souhaitais également connaître la façon de travailler des Camerounais, ayant déjà connu la façon de faire américaine et canadienne. Bien que parfois très différente et souvent difficile à comprendre pour quelqu’un ayant vécu plus d’un quart de siècle avec «the american way», j’ai su m’adapter tranquillement aux imprévus et à l’inconnu de l’instant présent auxquels les gens du Cameroun semblent tous habitués. Cette autre vision des choses que j’ai apprise au Cameroun me sera bénéfique à mon retour car j’aurai en effet, moi-même, une vision différente des réalités auxquelles je suis exposé depuis ma naissance.

Du point de vue logistique, j’ai vraiment apprécié la prise en charge dès mon arrivée à l’aéroport jusqu’à mon arrivée à Bangoua. L’assiduité, le professionnalisme et le désir sincère de satisfaire à tous mes besoins m’ont vraiment épaté et ont fait, sans aucun doute, augmenter considérablement mon niveau de satisfaction personnelle. De plus, la maison où nous demeurions à Bangoua était, selon moi, un hôtel «cinq-étoiles» avec toutes les commodités qu’elle offrait, l’espace qu’elle avait et les paysages paradisiaques qu’elle nous permettait d’admirer du balcon ont aussi rendu mon séjour en Afrique très agréable. L’environnement sympathique au sein de la population de Bangoua ont vraiment fait en sorte de nous faire sentir chez soi très rapidement.

Jean Sebastion Guay (Canada), Summer 2011 at Bangoua